Quand Valentin, typographe
obsessionnel et fatigant sort du coma,
il est devenu aveugle.
Cela va être un peu plus compliqué
pour vivre sa passion, la photographie.
Et comme un désastre n’arrive jamais seul,
il a rajeuni de vingt-cinq ans.
Alors quand Sarah arrive à
son chevet et s’adresse à lui comme
si de rien n’était, Valentin se demande :

« C’est quoi ce bordel ! »
« Atteint de cécité, un photographe dévoile
son côté obscur. Une plongée saisissante entre
rêve et réalité, folie et raison où le héros
en quête de muse et épris d’absolu, jette
inlassablement son filet dans le méandre
de ses souvenirs pour en remonter
des coquilles Saint-Jacques.
Jusqu’à dénicher sa perle ! »
Emmanuel Lautréamont
L'autofiction
L'autofiction est une forme d'« écriture de soi » mêlant autobiographie et fiction. Elle repose sur un « pacte oxymoronique » combinant la triple identité de l'auteur, du narrateur et du personnage principal, avec des éléments fictifs. Ce genre permet une narration libérée des contraintes de la réalité factuelle, offrant une exploration identitaire souvent influencée par la psychanalyse.
Serge Doubrovsky, qui a popularisé le terme, la définit comme une « fiction d'événements réels », alliant engagement autobiographique et liberté narrative propre au roman. L'autofiction oscille ainsi entre roman et journal intime, où souvenirs et imaginaire coexistent. Gérard Genette distingue entre « vraies autofictions » (contenu fictionnel) et « fausses autofictions » (récits réels masqués). Jacques Lecarme et Vincent Colonna proposent des distinctions similaires, précisant les limites entre souvenirs réels, imaginaire et projection fictionnelle.
Le concept reste flou et débattu, notamment en milieu universitaire. Des auteurs comme Colette, Michel Butor ou Mathurin Ovono Ebè ont exploré des formes proches de l'autofiction avant sa formalisation, élargissant ses frontières conceptuelles.

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